"J’ai été élevée dans l’une des régions de la planète les plus infestées d’animaux dangereux. Quand les serpents rentraient dans la maison, ma mère prenait le revolver de mon père et leur tirait une balle dans la tête, à bout portant. Ma grande chance a été de voir tous ces animaux en liberté, qui sont aujourd’hui dans des réserves. Il y avait des léopards dans les collines à côté, tous les oiseaux qu’on peut imaginer. Maintenant, la brousse est vide. C’est à pleurer. Oui, c’est ce qui me manque. J’ai bien un crapaud dans mon jardin. Mais ce n’est pas exactement un léopard…" Doris Lessing (Mon enfance en Rhodésie)
Après 3
mois de résidence au Mozambique, je n’ai pas vu la queue d’une éléphant, ni d’un
rhinocéros. J’ai bien tué un serpent, très malheureusement, qui s’était
fourré sous mon lit, mais c’est bien la seule bête un tant sois peu sauvage que j’ai
pu rencontrer. Les banlieues de Maputo sont loin de représenter l’Afrique telle
que je me l’imaginais quand j’étais môme courant librement dans
les champs de la Bretagne profonde.
Qu’importe, le jardin sableux autour de
notre maison grouille aussi de petites bestioles plus sympas les unes que les
autres. De quelques unes j’ai tiré le portrait, histoire de me rappeler à leur
bon souvenir quand je serais parti. Chacun son safari, n’est pas le roi d’Espagne
qui veut !
After 3 months of residence in Mozambique, I haven’t seen the tail of an elephant or a rhinoceros. Unfortunately, I have killed a snake that was under my bed, but it’s the only wild beast as I ever met. The suburbs of Maputo are far from representing the wild Africa that I imagined when I was a kid in Brittany. Whatever, the sandy garden around our home is also teeming with small and cute animals.
To keep tracks of them, I shot the portrait of some. Each one gets its own safari. Not everybody could be the King of Spain! (Last year, he broke his leg while he was killing elephants:(